Durant mon cheminement académique, j’ai eu la chance de vivre différentes situations qui m’ont permis de travailler mes compétences professionnelles en enseignement. Au fil des sessions, des stages et de la suppléance, j’ai rapidement pris conscience de mes forces et de mes défis. Effectivement, il y a trois compétences professionnelles que je ne maîtrise pas complètement à ce jour : adapter mes interventions aux élèves en difficulté d’apprentissage (compétence 7), coopérer avec l’équipe-école, les parents et les autres partenaires (compétence 9) ainsi que l’évaluation (compétence 5).
Premièrement, la septième compétence est à travailler : Adapter ses interventions aux besoins et aux caractéristiques des élèves présentant des difficultés d’apprentissage, d’adaptation ou un handicap. Pour travailler cette compétence, je souhaite réaliser les modifications nécessaires des plans d’intervention lors de mon premier contrat (ou à ma première année en enseignement). Pour y arriver, je demanderai de l’aide à l’orthopédagogue de l’école pour bien comprendre le programme utilisé (majoritairement le Suivi personnalisé Internet [SRI]) et pour modifier les objectifs et les moyens des élèves si cela est nécessaire. Lors de mon dernier stage, j’ai eu la chance de voir comment modifier un plan d’intervention et comment formuler un objectif et des moyens y étant associés. Avant cette rencontre, je consignerai mes observations dans un tableau pour chaque élève et j’utiliserai de petits tests servant à évaluer le niveau de ces derniers. En effet, des évaluations diagnostiques (L’évaluation des apprentissages : de la planification de la démarche à la communication des résultats) sont très importantes pour connaitre le niveau académique des élèves. Je regarderai également le dernier portrait de classe réalisé afin d’avoir une bonne idée de leurs forces et de leurs défis. Je souhaite mettre en place cette méthode avant la rencontre du portrait de classe afin de bien cibler les besoins de chacun dès les premières semaines d’école. À la suite de cette rencontre, la mise en place d’une aide sera beaucoup plus facile pour les élèves en difficulté. Au besoin, il y a divers intervenants qui peuvent aider l’élève en difficulté, mais aussi m’aider à orienter mes interventions : le psychologue, le travailleur social, l’ergothérapeute, des personnes bénévoles, etc. (Les élèves en difficulté d’adaptation et d’apprentissage, P.105). Dans le cadre de mon dernier stage, j’ai créé une fiche d’observation pour m’aider à bien cibler les besoins de mes élèves.
Deuxièmement, la neuvième compétence Coopérer avec l’équipe-école, les parents et les différents partenaires sociaux et les élèves en vue de l’atteinte des objectifs éducatifs de l’école est encore à travailler. Tout d’abord, la collaboration avec les parents est primordiale, peu importe le milieu et la classe. En effet, le parent est le premier acteur dans la vie de son enfant et fait parti inhérente de sa réussite académique, mais aussi de son comportement. La collaboration avec les parents touche également la septième compétence étant donné l’élaboration de plans d’intervention (Les élèves en difficulté d’adaptation et d’apprentissage, P.313). Pour pouvoir poursuivre ma formation sur cette compétence, je souhaite assister à une rencontre de parents en début d’année. Une enseignante que j’ai eu la chance d’avoir durant mon primaire accepte de me recevoir lors de cette rencontre. Durant cette réunion, je prendrai des notes sur ce qu’elle aborde avec les parents et comment elle le fait. La rencontre se déroule le soir. Par la suite, je ferai ma propre rencontre de parents en y intégrant les éléments clés de cette mini formation et j’insisterai sur l’importance de communiquer entre les parents et l’enseignant. J’inviterai les parents à communiquer avec moi s’ils ont un doute ou des questionnements. Avant le début de mes quatre stages, j’avais envoyé une lettre de présentation aux parents de mes élèves afin de les rassurer, mais aussi pour les inviter à communiquer avec moi s’ils en avaient besoin. Je souhaite également mettre en place un site internet dédié aux parents de mes élèves. J’y inscrirai les thèmes que nous voyons en classe et parfois, ajouter des photos. Ce site permettrait également aux élèves d’y travailler et de déposer eux-mêmes leurs travaux, rendant le travail plus intéressant. J’utiliserais la plateforme Wix qui est simple d’utilisation et de navigation. Cette compétence touche également la collaboration avec l’équipe-école. Dans le cadre de mon dernier stage, j’ai mis en place un projet touchant cette compétence afin de m’aider à la développer. J’ai alors collaboré avec une autre enseignante afin de mettre sur pied un jumelage d’élève qui aurait pu prendre une forme de tutorat.
Troisièmement, étant donné que j’ai vécu le stage hors Québec à ma troisième année au Baccalauréat, je n’ai pas eu la chance de travailler la septième compétence avec le contexte québécois qui est : Évaluer la progression des apprentissages et le degré d’acquisition des compétences des élèves pour les contenus à faire apprendre. En enseignement, l’évaluation des élèves est partout et prend différentes formes. Dans le livre L’évaluation des apprentissages : de la planification de la démarche à la communication des résultats, les clés de l’évaluation nous sont énumérées : il faut se demander pourquoi on évalue, comment on souhaite réaliser l’évaluation et ce qu’on souhaite évaluer (L’évaluation des apprentissages, 2012). Dans les types d’évaluations possibles, j’ai encore de la difficulté avec la correction d’examens de mathématiques et de français puisque les balises peuvent être différentes d’un enseignant à l’autre. Pour travailler cette difficulté, je souhaite construire des grilles d’évaluation allant avec les examens que je ferai passer à mes élèves. Pour y arriver, je travaillerai avec une collègue de la même année pour que les critères soient clairs et précis et que les grilles soient réutilisables dans les autres classes de même niveau. Ces grilles me permettront alors de poser un jugement objectif sur chaque élève et d’avoir des éléments concrets justifiant une réussite ou un échec. Afin de pouvoir construire ces grilles, je souhaite assister à des formations touchant l’évaluation dès mes premières années en enseignement. Sur le Bureau Virtuel de la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-iles, il y a une section Formations dans laquelle toutes les formations disponibles sont inscrites. Il ne me reste plus qu’à surveiller celles qui m’intéressent! Durant mon dernier stage, j’ai énormément corrigé les évaluations, surtout au début de cette expérience. Par la suite, j’ai commencé à intégrer une notion d’évaluation (sommative ou formative) dans mes planifications afin d’avoir une trace de mon cheminement. À la fin de mon stage, j’intégrais plus facilement la notion d’évaluation formative (ou diagnostique) sans l’écrire nécessairement dans mes planifications.
Finalement, il est important de noter qu’un enseignant se doit de toujours se questionner et parfaire ses pratiques. En effet, l’analyse réflexive est très importante et un enseignant n’est jamais parfait. Il est toujours possible de s’améliorer, d’en apprendre davantage, de s’informer sur des sujets et d’assister à des formations/colloques lorsqu’on en ressent le besoin.
Bibliographie
Georgette Goupil (2007) Les élèves en difficulté d’adaptation et d’apprentissage, Gaëtan Morin Éditeur, Montréal, 360 p.
Micheline-Joanne Durand et Roch Chouinard (2012) L’évaluation des apprentissages : de la planification de la démarche à la communication des résultats, Montréal, Éditions Marcel Didier, 400 p.
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