Billet bilan des compétences maitrisées

 

Durant mon cheminement académique, j’ai eu la chance de vivre différentes situations qui m’ont permis de travailler mes compétences professionnelles en enseignement. Au fil des sessions, des stages et de la suppléance, j’ai rapidement pris conscience de mes forces et de mes défis. Effectivement, il y a trois compétences professionnelles que je maitrise bien à ce jour : la planification (compétence trois), la réflexion (compétence onze) et la culture (compétence un).

 

Premièrement, la troisième compétence est ma plus grande force : Concevoir des situations d’enseignement-apprentissage pour les contenus à faire apprendre, et ce, en fonction des élèves concernés et du développement des compétences visées dans le programme de formation (MEES). En effet, dès mon premier stage, j’ai été capable de montrer ma capacité à bien créer une situation d’apprentissage et d’évaluation (SAÉ) en sciences. Cette activité se trouvait dans le domaine des sciences et de la technologie et était en lien avec les insectes. C’est une activité que j’ai réalisée dans le cadre de ma première supervision. Durant mon deuxième stage, cette force m’a été d’un grand secours pour ce qui est de la gestion de classe. À la suite de ma première supervision, j’ai réalisé que d’inscrire mes attentes concernant les comportements de mes élèves m’aidait à m’orienter et à obtenir plus facilement leur attention. Puis, à mon troisième stage, mes planifications m’ont permis de bien maitriser les contenus à faire apprendre à mes élèves même si c’était un tout autre programme (programme des lycées français). Pour moi, la planification me permet de savoir où « je dois les emmener et quels critères d’évaluation je peux utiliser » (extrait de mon bilan de troisième stage). En effet, Micheline-Joanne Durand et Roch Chouinard, dans le livre L’évaluation des apprentissages nous affirment que la planification permet de « s’assurer que le parcours individuel de chaque élève lui permettra de faire les expériences requises pour l’acquisition des compétences au programme » (P.143). Dans un même ordre d’idées, j’ai expérimenté la pédagogie par la découverte. Selon Gina Thésée, dans Modèle d’enseignement et théories d’apprentissage, « le but de l’apprentissage par la découverte est de permettre à l’enfant d’apprendre avec assurance et d’utiliser convenablement ce qu’il a appris dans des situations très diverses ». C’est également une autre façon d’enseigner des notions que je trouve particulièrement intéressante. Pour bien utiliser cette pédagogie, il importe de bien planifier la séquence d’enseignement afin de soutenir les apprentissages de nos élèves et de les amener vers la bonne direction. Bref, la planification, pour moi, n’est pas seulement la capacité de créer des activités qui répondent aux besoins des élèves, mais d’être capable de les intégrer dans son enseignement à différents niveaux. Comme je l’ai mentionné dans mon bilan de stage, « je me suis rendu compte que ce n’est pas dans toutes les notions enseignées qu’il y aura un critère d’évaluation », mais que certaines planifications peuvent servir de déclencheur à d’autres planifications.

 

Deuxièmement, la onzième compétence est aussi une de celles que je maitrise assez bien à ce jour : S’engager dans une démarche individuelle et collective de développement professionnel. (MEES) Durant chacun de mes stages, j’ai tenu un journal de bord me permettant de noter des faits et mes actions tout en posant un regard critique sur ces derniers. Dans le cadre du cours Organisation pédagogique et relation éducative au primaire avec Suzanne Martin, il nous avait été conseillé de lire les livres Ces enfants trop chambardés dans le cœur tomes un et deux. Au cœur de ces livres, l’auteure Mariette Gervais nous mentionne qu’il est bien important de connaitre son profil en tant qu’enseignant et que, pour ce faire, « [cela] demande une bonne dose de flexibilité, d’introspection et de réflexion de la part de l’adulte qui intervient » (Tome 2, P. 99). C’est ce que j’ai fait au début de ma troisième année au baccalauréat en écrivant ma métaphore de la gestion de classe. Les réflexions permettent également de trouver des solutions à certains problèmes vécus durant la journée. Par exemple, durant mon premier stage, j’ai eu une difficulté avec le tableau numérique interactif (TNI) et je ne savais pas trop comment régler le problème sur le coup : « […], je n’ai vu aucune autre solution parce que j’étais stressée par le temps qui avançait et par le fait que les élèves ne comprenaient pas […] Après coup, j’ai pensé à une autre méthode qui aurait pu être plus efficace et diminuer le temps où j’essayais d’expliquer à voix haute » (extrait de mon journal de bord, 31 mars 2014). De plus, cette réflexion m’a porté à me positionner sur l’importance des technologies de l’information et de la communication (TIC) en enseignement. La planification (la troisième compétence) est également pour moi un moment privilégié qui me permet de réfléchir à ce que je souhaite faire et à comment je souhaite le réaliser avec mes élèves. Durant mon deuxième stage, j’avais quelques difficultés avec les transitions et c’est en me penchant sur le sujet et en réfléchissant à ce que je pouvais changer sur ma façon d’intervenir que j’ai pris conscience des possibilités qui m’entouraient. Pour moi, cette compétence me permet de faire des liens entre ce que je vis (pratique) et ce que j’apprends (théorie) tout en tenant compte des réalités qui m’entourent. Dans un certain sens, elle revêt un caractère transversal puisqu’elle fait partie intégrante de l’enseignement (Simon Collin, CRIFPE, 2011).

 

Troisièmement, je maitrise bien la première compétence qui est Agir en tant que professionnelle ou professionnel héritier, critique et interprète d’objets de savoirs ou de culture dans l’exercice de ses fonctions. (MEES) Tout au long de mon cheminement académique, j’ai réalisé diverses activités culturelles afin d’ouvrir mes horizons. Pour chacune d’entre elles, j’ai trouvé des liens à faire avec le Programme de formation de l’école québécoise, mais aussi comment les réinvestir directement dans la classe. Dès le début de mon portfolio professionnel, j’ai inscrit cette citation qui, pour moi, veut tout dire : La culture, c’est ce qui demeure dans l’homme quand il a tout oublié (Edouard Herriot). Durant mon deuxième stage, j’ai mis sur pied un projet culturel qui touchait la musique. J’ai adoré cette expérience parce que la culture est dans toutes les sphères de la vie. Les enfants apprennent grâce à la culture, mais les enseignants aussi! En effet, le 24 avril 2015, j’ai appris qu’il existait la journée mondiale du livre et du droit d’auteur (JMLDA). Je suis une lectrice passionnée, mais je ne connaissais pas cette journée! Durant mon troisième stage, j’ai fait vivre un après-midi québécois à mes élèves espagnols! Durant ce moment, j’ai eu la chance de leur faire connaitre ma culture et de faire un parallèle avec la leur afin d’en apprendre également sur eux! Puis, à la session d’automne 2016, dans le cadre du cours Projet pédagogique et ressources du milieu (DDM410C) avec Anne Nadeau, j’ai pris vraiment conscience de l’importance de la culture à l’école et comment l’amener dans nos classes de manière intéressante. C’est également là que j’ai compris que je ne suis pas parfaite, que je peux montrer à mes élèves ce que je connais, mais qu’eux aussi m’apprendront des choses que je ne connaissais pas, un peu comme l’image de deux valises qui se remplissent graduellement. « Il n’y a pas d’éducation sans culture et il n’y a pas de culture sans éducation » (MEES). De plus, la culture « est une composante intrinsèque du [Programme de formation] et de l’apprentissage » (L’intégration de la dimension culturelle à l’école, MEES).

 

Finalement, une chose est certaine : même si ces trois compétences sont celles que je maitrise le mieux, je ne les maitrise pas à 100 % puisqu’il y a toujours un moyen de s’améliorer et d’apprendre davantage.

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